Comment vivaient les quelque 50 000 habitants de Pripiat, ville construite en 1970 pour héberger les employés de la centrale (située à moins de trois kilomètres) et leurs familles ? À quoi ressemblaient leurs logements, leurs espaces publics, leurs loisirs ? Ce questionnement original, qui nous plonge dans la réalité sociale, économique, politique et culturelle de l’URSS finissante, est celle de l’ouvrage 24 heures de la vie à Tchernobyl de Laurent Coumel (INALCO), qui vient de paraître aux PUF, et dont nous vous présentons ici un extrait issu du chapitre « Dormir ou veiller : des lumières dans la nuit à Pripiat ».

Après le 26 avril 1986, Pripiat a été totalement évacuée et reste à ce jour une ville fantôme, abandonnée par les humains (l’accès y est interdit), envahie par la végétation, où le degré de radioactivité demeure élevé. Prise par les forces russes au début de la guerre, en février 2022, elle a été reprise fin mars par l’armée ukrainienne et est depuis retournée à la torpeur qui y règne depuis 38 ans.

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